La bave d’escargot en thérapeutique
L’escargot, petit animal un peu à contre-courant de nos sociétés toujours pressées, a été, à travers les siècles, l’objet de nombreuses attentions ; tour à tour animal mythique et symbolique ou défié, il suscite le dégoût ou l’admiration.
L’Hélicithérapie : un héritage thérapeutique depuis l’antiquité jusqu’à nos jours
Les gastéropodes, plus précisément leur mucus, a été recommandé en médecine depuis l’Antiquité. Avec un bon nombre d’écrits spécialisés en pharmaceutique, préparé de bien des façons, le mucus d’escargot fait encore aujourd'hui l’objet d’études scientifiques dans des domaines très différents : de la colle médicale en passant par le sirop contre la toux ou encore un médicament anticancéreux qui se fixe sur les tissus métastatiques.
Le mucus d’escargot est cité par exemple dans les travaux du célèbre pharmacologue O. Figuier vers 1840 « Les limaçons contiennent un principe mucilagineux animalisé, mal connu dans sa nature chimique mais que quelques personnes, cependant, emploient avec confiance dans les maladies de poitrine ». Et Figuier indique que plusieurs médecins ont fait l’expérience de l’usage des escargots en thérapeutique comme remède de la « phtisie » (terme médical historique pour désigner la tuberculose pulmonaire).
Enfin dans l’ouvrage sur la composition chimique des escargots et sur les perpétrations pharmaceutiques dont ils sont la base, O. Figuier décrit les formes pharmaceutiques utiles comme en sucre d’escargots, en tablette, sirop, pâte ou encore chocolat d’escargots. Ces formulations sont destinées à l’administration orale et indiquées contre les rhumes. La pommade d’escargot est réservée à l’usage externe pour les gerçures et les efflorescences dartreuses.
Les bienfaits de la bave d’escargot dans l’histoire
L'Antiquité : l’escargot comme panacée !
Apprécié en cuisine, il l’est aussi en médecine, domaine dans lequel on n’a cessé depuis l’Antiquité de lui attribuer de multiples propriétés. Ces écrits dévoilent de multiples utilisations des escargots, en particulier à des fins thérapeutiques. L’animal entier ou en partie est présenté comme possédant des propriétés aussi diverses qu’étonnantes.
- Hippocrate le recommandait en 400 av. J.-C.
- Pline l’Ancien - 23 à 79 apr. J.-C. - considère que le mucus d’escargot accélère l’accouchement. Sous forme bouillie, « ce remède est souverain pour adoucir la douleur occasionnée par les brûlures, les abcès et autres plaies ».
- Celse - philosophe romain du llè siècle - préconise l’escargot cru et pilé avec sa coquille comme un cicatrisant ; bouilli, il affirme ses propriétés émollientes.
- Galien - médecin grec de l’Antiquité - quant à lui, conseille le mucus contre les œdèmes généralisés se situant sous la peau.
Du 12ème au 18ème siècle
L’escargot dans la pharmacopée médiévale
Hildegarde de Bingen - bénédictine allemande du XIIè siècle - estime que la nature froide de l’escargot lui permet d’enrayer le feu de l’infection. Hildegarde de Bingen fut proclamée comme docteur de l’Église le 7 octobre 2012 par Benoît XVI.
Le secret de beauté de Mona Lisa
Mona Lisa, Renaissance, Florence, Italie.
Mona Lisa Gherardini, épouse du riche marchand d’étoffes Francesco del Giocondo, vit au couvent Saint Orsola.
Nos recherches et nos contacts nous ont permis de découvrir les cahiers de compte du monastère de Sant’Orsola à Florence qui ont révélé la preuve d’achat datant très exactement du 29 août 1514 par Mona Lisa, de bave d’escargot (utilisée à l’époque comme soin visage anti-rides) pour la somme de 7 livres.
Les documents ci-dessous sont sans doute la preuve historique incontestable du secret de beauté de l’icône féminine la plus célèbre au monde. Faisant ainsi de Mona Lisa, reconnue pour sa beauté inaltérable, la plus belle ambassadrice de notre gamme de soins à la bave d’escargot dont les propriétés anti-rides ne sont plus à démontrer. D’ailleurs, s’il est bien difficile de donner un âge au visage de La Joconde qui a traversé les siècles… sans prendre une ride, c’est peut-être tout simplement grâce à la bave d’escargot.
La plus extraordinaire référence historique pour nos soins
« Et addi 29 di decto ò avuto 1514lib. 7 da Mona Lisa del Giocondo per istillato aqqua di chiocciole e altre chose ch’ella vuole da noi. »
Et le 29 du dit mois d’Août 1514 7 livres reçues de Mona Lisa del Giocondo pour de l’extrait de bave d’escargot, et pour d’autres choses qu’elle nous a demandées. Monastère de Sant’Orsola
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En thérapeutique
Plus tard, en 1738, la pharmacopée universelle de Lemery Apothicaire (Pharmacien) né à Rouen en 1645, nous donne la façon de préparer l’extrait de bave d’escargot pour des utilisations suivantes « Elle est humectante, rafraîchissante, propre pour les rougeurs de la peau, on s’en sert pour décrasser le visage, pour adoucir les rugosités, etc. »
Le XIXè siècle accorde une place importante à l’escargot en thérapeutique et débute, en 1808, avec les travaux de Georges TARENNE sur l’emploi de cet animal contre la hernie.
Guillaume-Louis FIGUIER, docteur en médecine en 1841 et professeur à l’école de pharmacie de Paris, publie un Mémoire sur la composition chimique des escargots et sur les préparations dont ils sont la base. Il décrit plusieurs formes pharmaceutiques : sucre d’escargot, tablettes, sirop, pâte d’escargot, chocolat d’escargot, qui sont indiquées contre les rhumes opiniâtres, la tuberculose pulmonaire, les irritations aiguës et chroniques de la poitrine
Jean-Baptiste Grégoire BARBIER (1776-1856), médecin, pharmacien, chirurgien. Il est constant, dit-il, « que dans les inflammations chroniques des organes pulmonaires, l’action des préparations d’escargot ait pu quelques fois diminuer l’activité du travail morbide, en arrêtant les progrès et enfin, détruire tout à fait la maladie ». Il cite également les nombreuses indications héliciées (à base de mucus d’escargot) : employées contre la plupart des rhumes, toux, bronchites, les asthmes, les inflammations des amygdales, enrouements, et certaines affections cutanées.
Jean-André CHRESTIEN (1758-1840), docteur à Montpellier, explique à propos de la pâte et du sirop d’escargot : « Depuis 50 ans que j’exerce la médecine, je n’ai pas trouvé de remède plus efficace que les escargots contre les irritations de la poitrine ».
20ème et 21ème siècle : la science corrobore les bienfaits
Les travaux du XXè siècle vont réellement confirmer les propriétés thérapeutiques de l’escargot
André QUEVAUVILLER (1910-1981) pharmacien et chercheur universitaire. Ses travaux scientifiques font d’abord un point sur les activités pharmacologiques du mucus d’Hélix et son action inhibitrice sur les cultures de bacilles coquelucheux de Brolet et Gaugon, ainsi que son activité spasmolytique sur les voies respiratoires. Le mucus d’escargot sera d’ailleurs commercialisé en 1957 avec l’Hélicidine, sirop contre la toux toujours en vente aujourd’hui.
Des recherches toujours en cours…
Le mucus d’escargot fait toujours l’objet d’un grand nombre de recherches, notamment dans le domaine médical avec l'HPA (Helix Pomatia Lectin) qui se fixe sur les tissus métastatiques.
Des recherches de l'université de Harvard (États-Unis) sur le mucus d’escargot sont toujours en cours pour créer une glu compatible avec les cellules et efficace sur des tissus en mouvement ou humides.
D’autres recherches sont menées sur l’asymétrie extérieurement visible chez l’escargot pulmonaire qui a longtemps fourni une voie fructueuse pour l’exploration de la maniabilité de la division cellulaire visible chez certains escargots. Avec un clivage en spirale visible dès le début du développement qui se déroule dans des directions opposées chez les embryons.
Nous avons nous-même réalisé une série d’études scientifiques sur la composition et la concertation protéinique de notre extrait de bave d’escargot.