L'intégration de bave brute dans un produit cosmétique n'est tout simplement pas réalisable. Attention ! Nous nous référons ici à un véritable mucus, c’est-à-dire, une substance ni liquide, ni solide, souple et élastique. Constitué à 92-97% d'eau, car l'eau est piégée dans une structure moléculaire tridimensionnelle, rendant le mucus visqueux.
Il est donc impossible d'incorporer directement du mucus brut visqueux dans un soin cosmétique. Un véritable mucus à haute viscosité doit subir une extraction à basse pression à froid pour isoler les composés d'intérêt. Les protéines, peptides et vitamines se solubilisent lorsqu'ils sont mis en contact avec un solvant. Cette étape cruciale permet d'extraire et de concentrer les principes actifs présents dans la bave d'escargot.
Notre procédé d'extraction à froid et à basse pression permet une filtration sans émulsion ni oxydation du produit, conservant les parties hydrosolubles et liposolubles du mucus. L'objectif principal est de réduire les bactéries naturelles présentes dans la bave sans altérer les qualités organoleptiques du mucus. Par exemple, l'hémocyanine est un des nombreux principes actifs du mucus d'escargot, ayant un effet régénérant sur la peau.
Nous avons effectué des tests scientifique sur un mucus mécanique industriel et notre propre mucus. Cela s’appelle, la rhéofluidification, la science qui étudie les caractéristiques d'un fluide composé de longues molécules qui, au repos, s'entremêlent de manière aléatoire et deviennent plus visqueuses. Sous contrainte, ces chaînes s'alignent et glissent plus facilement, entraînant une diminution de la viscosité.
En comparant la récolte manuelle à la mécanique, notre mucus présente une viscosité plus de 200 fois supérieure et une élasticité plus de 10 000 fois supérieure. Cela prouve non seulement que notre mucus manuellement récolté est plus riche en protéines, mais aussi que la qualité des protéines est meilleure, avec des enchevêtrements plus importants et une structure plus organisée que dans le mucus industriel.