Plus tard, en 1738, la pharmacopée universelle de Lemery Apothicaire (Pharmacien) né à Rouen en 1645, nous donne la façon de préparer l’extrait de bave d’escargot pour des utilisations suivantes « Elle est humectante, rafraîchissante, propre pour les rougeurs de la peau, on s’en sert pour décrasser le visage, pour adoucir les rugosités, etc. »
Le XIXè siècle accorde une place importante à l’escargot en thérapeutique et débute, en 1808, avec les travaux de Georges TARENNE sur l’emploi de cet animal contre la hernie.
Guillaume-Louis FIGUIER, docteur en médecine en 1841 et professeur à l’école de pharmacie de Paris, publie un Mémoire sur la composition chimique des escargots et sur les préparations dont ils sont la base. Il décrit plusieurs formes pharmaceutiques : sucre d’escargot, tablettes, sirop, pâte d’escargot, chocolat d’escargot, qui sont indiquées contre les rhumes opiniâtres, la tuberculose pulmonaire, les irritations aiguës et chroniques de la poitrine
Jean-Baptiste Grégoire BARBIER (1776-1856), médecin, pharmacien, chirurgien. Il est constant, dit-il, « que dans les inflammations chroniques des organes pulmonaires, l’action des préparations d’escargot ait pu quelques fois diminuer l’activité du travail morbide, en arrêtant les progrès et enfin, détruire tout à fait la maladie ». Il cite également les nombreuses indications héliciées (à base de mucus d’escargot) : employées contre la plupart des rhumes, toux, bronchites, les asthmes, les inflammations des amygdales, enrouements, et certaines affections cutanées.
Jean-André CHRESTIEN (1758-1840), docteur à Montpellier, explique à propos de la pâte et du sirop d’escargot : « Depuis 50 ans que j’exerce la médecine, je n’ai pas trouvé de remède plus efficace que les escargots contre les irritations de la poitrine ».